Prix en baisse, ventes en chute

L’année 2024 a été marquée par un paradoxe inédit dans le secteur immobilier : malgré une légère baisse des prix, le volume des transactions a chuté de manière spectaculaire.
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Sophie Lefevre
5 mai 2025

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Des prix qui reculent 

Après plusieurs années de hausse continue, les prix de l’immobilier ont reculé en 2024. En Île-de-France, on note une baisse moyenne de 3 à 5 %, tandis que certaines grandes métropoles enregistrent des reculs allant jusqu’à 8 %.

Un marché figé 

Malgré cette baisse, les acheteurs ne se sont pas rués sur le marché. Le nombre de ventes immobilières a connu une chute de près de 20 % sur l’année. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance : hausse des taux d’intérêt, durcissement des conditions d’octroi de crédit, incertitude économique...

Une confiance en berne 

Les ménages préfèrent attendre une stabilisation du marché. La peur de surpayer un bien dont la valeur pourrait continuer à baisser est également un frein. Ce phénomène est accentué par une baisse de confiance globale dans le contexte économique.

Un effet boule de neige 

Moins de ventes signifie aussi moins de mobilité résidentielle. Les vendeurs potentiels repoussent leurs projets, en attendant des jours meilleurs. Ce cercle vicieux ralentit encore davantage le marché, y compris dans les zones habituellement dynamiques.

Quelles perspectives pour 2025 ? 

Si les taux d’emprunt commencent à baisser (voir article 4), la reprise pourrait se faire sentir au second semestre 2025. Cependant, elle dépendra aussi de la capacité du marché à rassurer les acheteurs. Les investisseurs institutionnels pourraient également jouer un rôle pour relancer la machine.

La baisse des prix ne suffit pas à relancer le marché. La confiance des ménages et l’accès au crédit seront les deux leviers majeurs de la reprise en 2025. En attendant, la prudence reste de mise, aussi bien pour les acheteurs que pour les vendeurs.